Syrie: les populations civiles fuient Alep en feu et s’amassent à la frontière avec la Turquie

Des milliers de personnes qui ont fui la ville d’Alep bombardée par l’aviation russe et assiégées par l’armée syrienne. Ces réfugiés ne parviennent pas cependant à franchir la frontière au sud de la ville turque de Kilis, celle-ci étant fermée vendredi 5 février, rapporte l’AFP.

"Il y a maintenant 10.000 nouveaux réfugiés qui attendent à la porte de Kilis à cause des bombardements aériens et des attaques sur Alep. De 60.000 à 70.000 personnes font mouvement des camps du nord d'Alep vers la Turquie", a affirmé jeudi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu à Londres, cité par l’AFP.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) rapporte de son côté que près de 40.000 civils de la région avaient fuit leurs foyers depuis lundi et que des milliers d'entre eux se trouvaient sans abri près de la Turquie.

En visite jeudi en Equateur, le président islamo-conservateur turc Recep Tayyip Erdogan a dénoncé les bombardements russes et le pilonnage de l’armée syrienne, reprochant à la communauté internationale de garder le silence. Le chef de l’Etat turc s’inquiète en fait des avancées des troupes de Bachar al-Assad, son ennemi juré, dont la reconquête du territoire infesté par les milices islamistes qui ont mis la Syrie à feu et à sang pourrait bouleverser la donne au plan géopolitique et provoquer l’isolement de la Turquie.