Vidéo : le frère du supporter corse éborgné à Reims affirme que Maxime est victime d’un tir de Flash-Ball

Alors que le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve affirme que le jeune supporter ultra de 22 ans est tombé sur un "poteau", son frère Grégory a témoigné ce matin dans l’émission Bourdin Direct : il accuse une grave "bavure policière" et demande une "enquête impartiale" sur les incidents survenus à Reims.

« J’affirme totalement [que mon frère] a été blessé délibérément par un monsieur de la BAC de Reims, qui a visé son visage alors que mon frère était en train de fuir, c’est ça qu’il est important de souligner aujourd’hui : mon frère n’était pas armé, ne représentait pas une menace pour qui que ce soit et certainement pas pour des policiers en armes et avec des chiens et en très grand nombre ». C’est ce qu’a déclaré aujourd’hui Grégory, le frère de Maxime, dansl’émission Boudin direct, regardez :

Problème : depuis le début, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve affirme qu’il n’y a eu qu’un seul tir de flash-ball ce soir-là et qu’il n’a pas touché Maxime, mais un autre supporter dans l’abdomen. Dès le dimanche 14 février, dans un communiqué titré "Agression des forces de l'ordre à Reims et à Bastia", Bernard Cazeneuve faisait part de "son indignation alors que des pseudo-supporters ont agressé les forces de l'ordre hier soir à Reims et ce soir à Bastia" :

« Hier à Reims, à l'issue du match de Ligue 1 opposant Reims à Bastia, des voyous ont proféré des insultes et des menaces à l'encontre des policiers. Huit d'entre eux ont été placés en garde à vue, prolongée ce soir.

En réaction à ces interpellations, ce soir à Bastia une centaine d'individus ont lancé des projectiles et des cocktails molotov sur le commissariat de la ville. Ils ont été rapidement dispersés par les forces de l'ordre. Un CRS a été légèrement blessé à la tête.

Le Ministre de l'Intérieur condamne très fermement ces actes inadmissibles, et appelle les responsables du Sporting Club de Bastia à intensifier leur travail de lutte contre les dérives de certains de leurs supporters "ultras". Il rappelle la détermination totale du Gouvernement à lutter contre le hooliganisme. »

Au-delà du fait que les sociologues du supportérisme français tels que Nicolas Hourcade, ne cessent d’expliquer qu’il ne faut pas mélanger en France hooliganisme et mouvement ultra quitte, sinon, à comparer l’incomparable, rappellons qu’à Montpellier aussi, à l’époque du tir de Flash-Ball reçu par Casti, les forces de l’ordre tentaient d’affirmer que le supporter avait perdu son œil à cause d’une bombe agricole lancées par… un ultra ! Le rapport de l’expert medico-légal diligenté dans le cadre de l’affaire toujours en ours avait ensuite certifié qu’un tir de flash-ball était bien responsable de la perte de l’œil de Casti…

En Corse, un appel à manifestation a été lancé, ce samedi 20 février au Palais de Justice de Bastia, à 14h30. Juste avant que les supporters n’apprennent qu’à la demande de la Préfecture de Haute-Corse, la LFP avance le coup d’envoi du match Bastia-Nantes à 14h ce samedi, soit au même moment que le match à domicile de Bastia.

Dans un communiqué diffusé cet après-midi, le Sporting Club de Bastia annonce que les portes du stades seront fermées au nouvel horaire prévu par la LFP et dénonce un "diktat" : 

(Article actualisé le 16.02.16, à 18h)