Présidentielle française : la publication des résultats du scrutin avant 20h est passible de poursuites
Par N.TPublié le
Le parquet de Paris a menacé jeudi d'engager des poursuites judiciaires en cas de diffusion d'estimation ou de sondages avant la fermeture des derniers bureaux de vote en métropole à 20 heures, a mis en garde le procureur de la République à Paris, François Molins.
"En concertation avec la police judiciaire parisienne, un dispositif a été arrêté permettant au parquet de Paris, en cas de violation de cette interdiction, de saisir immédiatement pour enquête la brigade de répression de la délinquance à la personne ( BRDP) de la direction régionale de police judiciaire", a indiqué dans un communiqué François Molins.
Le procureur rappelle que toute forme de publication, de diffusion, de commentaire de sondages, "par quelque mode que ce soit", est interdite la veille et le jour du scrutin, jusqu'à la fermeture des derniers bureaux de vote en métropole.
Cette interdiction vise notamment toutes les diffusions par voie de presse, en particulier radiophonique et audiovisuelle, sur Internet et sur les réseaux sociaux, précise le procureur. La violation de cette interdiction est passible d'une amende de 75 000 euros.
Le quotidien "Libération" a malgré tout donné rendez-vous à ses lecteurs sur son site internet à 18h30 dimanche, soit une heure et demie avant la fermeture des bureaux de vote.
Des dirigeants de médias de pays frontaliers de la France, Suisse et Belgique notamment, ont affirmé ces derniers jours qu'ils feraient leur "boulot de journalistes en faisant circuler l'information et en donnant les résultats dès qu'ils seront disponibles". Les médias reçoivent en effet peu après 18h30 de premières estimations des résultats effectuées par les instituts de sondage à la sortie des urnes.
Dimanche le 22 avril, 44,3 millions d'électeurs français sont appelés aux urnes pour le premier tour de l'élection présidentielle. Le candidat du Parti socialiste est donné favoris en tête, suivi de Nicolas Sarkozy. La candidate du Front National, Marine Le Pen, et celui du Front de Gauche, Jean-luc Mélanchon se disputent la troisième place.