La Turquie se rabiboche avec Israël sans obtenir la levée du blocus criminel de Gaza
Par N.TPublié le
Israël et la Turquie ont officialisé lundi 27 juin le rétablissement de leurs relations six ans après l’assaut meurtrier des Israéliens sur un navire affrété par une ONG humanitaire turque pour briser le blocus de Gaza en 2010, qui avait fait 10 morts parmi les turcs.
L’objectif commun est avant tout de faire front contre l’Iran. A l’inverse de Téhéran qui le soutien, Ankara est ouvertement opposée à Bachar al-Assad et continue à manœuvrer pour sa chute. Israël cherche de son côté à limiter l’influence régionale de son ennemi iranien.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est excusé auprès de M. Erdogan en 2013 pour le raid sur le Mavi Marmara. L’accord conclu entre les deux pays prévoit à présent une indemnisation des familles des victimes. Israël versera 20 millions de dollars (18 millions d’euros) en échange de quoi toutes les poursuites contre des soldats israéliens seront abandonnées.
Ankara n’est cependant pas parvenue à obtenir la levée du blocus imposé depuis 10 ans par Israël à la bande de Gaza. L’Etat hébreu aurait accepté que les Turcs acheminent, via le port israélien d’Ashdod, «plus de 10.000 tonnes d’assistance humanitaire», la construction avec des fonds turcs d’une centrale électrique, d’une usine de dessalement et d’un hôpital à Gaza, selon la presse israélienne.
La Turquie s’est aussi engagée à empêcher le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, de mener des activités contre Israël depuis son territoire, indique le quotidien israélien Haaretz. Le Hamas pourra toujours mener des activités diplomatiques depuis la Turquie, précise la même source.