Syrie : l’armée se prépare à livrer la bataille d’Alep, face aux rebelles
Par N.TPublié le
L’armée régulière syrienne est à l’offensive face à des rebelles qui tentent de résister dans les rues de Damas et d’Alep.
Les troupes de Bachar Al-Assad auraient repris le contrôle de la capitale, selon des sources concordantes.
Des unités se préparaient jeudi 26 juillet à une grande offensive sur Alep. Les Etats-Unis disent redouter un massacre. Une député syrienne a annoncé sa défection.
Vendredi, aux premières heures, les bombardements de l'armée syrienne ont repris à Alep. D'après les opposants, des tirs de mortiers ont eu lieu sur plusieurs quartiers de l'ouest de la ville. Ils auraient d'ores et déjà fait un mort, vendredi à l'aube.
Sur la journée de jeudi, le bilan avancé par les militants de l'opposition est de 34 morts dans Alep et ses environs.
Selon l'un des opposants, Abou Mohammed al Halabi, les rebelles parviennent pour le moment à échapper aux tirs :
"Le régime masse des troupes et des chars aux entrées d'Alep mais semble pour le moment se contenter de
bombarder la ville, où les rebelles sont constamment en mouvement".
Le contrôle de la ville d’Alep, déterminant...
Si la ville tombe aux mains des opposants, "le régime est fini et les deux adversaires le savent", déclarait jeudi Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme.
Les rebelles s'attendent donc à une violente contre-offensive syrienne. Etats-Unis, la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland a déclaré craindre "de voir un massacre à Alep, et c'est ce que le régime semble être sur le point de faire".
A l'heure actuelle, en plus des 2.000 opposants présents en ville, un renfort de 1.500 à 2.000 hommes est arrivé pour leur prêter main-forte.
Dans le même temps, une députée d'Alep a annoncé ce vendredi matin qu'elle avait fait défection au régime et fui en Turquie.
"J'ai traversé la frontière turque et quitté ce régime en raison de la répression et de la torture sauvage auxquelles il soumet une nation qui réclame des droits minimaux", explique-t-elle.