Gaza s’enfonce dans le chaos. Netanyahu associe l’image de son pays aux crimes les plus épouvantables de l’Histoire
Par N.TPublié le
Scènes de désespoir et d'impuissance, décrites par les rares journalistes présents dans l'enclave dévastée... sur les routes défoncées, des Gazaouis désespérés transportent leurs proches, dont de nombreux enfants blessés et ensanglantés, à l'hôpital sur des charrettes tirées par des ânes.
Un médecin de l'hôpital Nasser de Khan Younis, cité par l’agence AP, raconte que les patients éparpillés dans les couloirs imprégnés de sang, en détresse ou à peine conscients, s'accrochent à lui en quête d'aide. Le personnel de l’établissement, très insuffisant, tente de tenir face à plus d'un millier de patients.
Les soins se compliquent davantage avec le manque de fournitures médicales essentielles, laissant les plaies s'infecter dangereusement. L'aide arrive tardivement, comme ce 7 décembre, quand l'Organisation mondiale de la santé apporte enfin le nécessaire pour soutenir les soins d'urgence, après des jours d'attente. Mais la situation reste critique.
Près de 20.000 morts...
Les bombardements sur Gaza ont détruit jusqu'à 36% des bâtiments, l’armée israélienne a forcé près de deux millions de personnes à se déplacer hors de leur zone territoriale. À Khan Younès, les chars israéliens ont entamé une nouvelle phase terrifiante d'une guerre qui a déjà fait près de 20.000 morts, selon des estimations d’experts militaires en fonction de la nature des bombes et de la fréquence des frappes.
L'état de siège crée une situation apocalyptique : les civils sont réduits à choisir entre chercher de la nourriture et de l'eau au péril de leur vie, ou laisser leur famille affamée et assoiffée. Les prix des denrées de base sont astronomiques, la nourriture pillée dès son arrivée. Les conditions de vie se dégradent, les gens se chauffent en abattant les arbres pour récupérer du bois, et les malades peinent à trouver leurs médicaments vitaux.
La misère se propage jusqu'à Rafah, où des milliers de déplacés cherchent refuge, tandis que l'armée israélienne se déchaîne à Khan Younès en multipliant les appels à l'évacuation. Le besoin d'aide humanitaire se fait criant face à la surpopulation et à l'apparition de maladies contagieuses comme l'hépatite A.
Gaza s’enfonce dans le chaos. Israël inscrit un nouveau crime à grande échelle sur les pages les plus noires de l’Histoire. Et les dirigeants des pays occidentaux, Etats-Unis en tête, s'en rendent froidement complices.