L’armée israélienne se prépare à dévaster la ville de Rafah et à exterminer des milliers de civils
Par djefPublié le
La communauté internationale assiste sans réagir à la préparation d’un carnage dans la ville de Rafah à la frontière entre Gaza et l’Égypte. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a donné ordre à son armée d’envahir cette partie de l’enclave et d’évacuer plus de 2,3 million de civils, déjà meurtris après un exode sous les bombes.
Des pays voisins et des intermédiaires clés, consternés, préviennent que de telles actions pourraient entraîner des conséquences catastrophiques. La diplomatie s'active.
L’Égypte au pied du mur, pourrait sortir du traité de paix avec Israël
L'Égypte, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a alerté quant aux terribles répercussions d’une offensive terrestre, tout en évoquant la crainte d'une stratégie visant à déplacer à nouveau les Palestiniens vers les décombres du Nord dévasté par les frappes israéliennes
Cette préoccupation est d'autant plus pesante que toute migration palestinienne vers l'Égypte pourrait remettre en question le traité de paix historique qui lie ce pays à Israël.
Le Qatar et l'Arabie Saoudite expriment également leurs inquiétudes quant aux effets désastreux d'une telle escalade. L’Iran demande l’exclusion d’Israël de l’ONU pour crime de guerre.
Même l'allié traditionnel d'Israël, les États-Unis, manifeste un malaise croissant, soulignant le risque d'une catastrophe si l'invasion se déroulait sans un plan clair pour les civils.
L'Allemagne, qui a jusque-là soutenu aveuglément Israël, évoque à présent les conséquences au plan humanitaire.
Netanyahu reste sur ses positions en avançant l’argument habituel de destruction du Hamas, objectif qui est bien loin d’être atteint selon des sources concordantes sur le terrain.
Les tensions sont exacerbées par les premières bombardements israéliennes sur Rafah qui, en plus des combats au sol à Khan Younès, ont causé la mort de 44 Palestiniens en peu de temps. Une frappe nocturne a décimé 28 personnes, dont 10 enfants, d'une même famille.
Les manifestations se multiplient à travers le monde. Des millions de citoyens dénoncent ce qui constitue à présent un génocide indiscutable particulièrement épouvantable.