Me Jérome Boursican, l'avocat de l'élue parisienne mise en examen... (DR)

Drogue et blanchiment d’argent : l’élue parisienne mise en examen organise sa défense

L’élue parisienne d’Europe Ecologie les Verts (EELV) mise en examen dans une affaire de blanchiment d’argent provenant de la vente de drogue organise sa défense. Son avocat avance des explications au sujet des sommes en liquide découverte au domicile de sa cliente et dans des coffres lui appartenant. Elle aurait vraisemblablement été piégée dans une lessiveuse .

L’avocat Me Jérome Boursican, affirme que l’élue n’aurait pas plus à se reprocher qu’une fraude fiscale, tout en reconnaissant qu’elle a eu des « conversations téléphoniques » avec une personne impliquée dans le dossier.

Selon lui, sa cliente avait hérité d'une somme de 350 000 euros provenant d'un héritage familial placé sur un compte en Suisse depuis 1920.

"Elle a voulu rapatrier ces 350 000 euros sur conseil de sa banque. On l'a mise en relation avec quelqu'un qui a rapatrié cet argent en France. Or, cette personne s'est révélée impliquée dans une affaire de blanchiment." Mais "ma cliente n'avait aucune idée du parcours de cette personne" avec laquelle elle avait été mise en relation par "une personne de confiance", a-t-il dit, cité par l’AFP.

Le maire « satisfait qu’elle ait quitté ses fonctions… »

"S'il y avait quelque chose, ce serait tout au plus le fait de ne pas avoir déclaré 350 000 euros à l'ISF", a-t-il déclaré.

"Cela n'implique pas un blanchiment, dont elle devra être mise hors de cause rapidement", a-t-il estimé. Il avait affirmé auparavant que sa cliente était l'objet "d'une erreur judiciaire", se disant certain d'obtenir un non-lieu, rapporte l’AFP.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), invité du "Forum" Radio J, a jugé dimanche que ce serait "quand même sérieux" si l'élue s'était simplement rendue coupable de fraude fiscale.

"Je souhaite que cette personne puisse se défendre, mais je suis tout à fait satisfait qu'elle ait quitté ses fonctions de maire adjointe" du 13e arrondissement, a dit M. Delanoë, qui a ajouté qu'elle "devait se poser la question" d'une démission de son mandat de conseillère d'arrondissement.

Samedi, Bertrand Delanoë avait demandé à l'élue de "tirer toutes les conséquences" de sa mise en examen "sur l'exercice de son mandat", "compte tenu de la gravité des faits reprochés".