Mayotte : le cyclone meurtrier a dévasté le département le plus pauvre de France, à l’abandon

Mayotte : le cyclone meurtrier a dévasté le département le plus pauvre de France, à l’abandon

A moins 100 000 personnes seraient sans toit ni eau, suite aux destructions causées par le cyclone Chido qui a frappé l’île. Ce drame survient dans le département le plus pauvre de France, où les autorités se sont surtout mobilisées pour consolider les moyens de répression au motif qu’il fallait en priorité stopper l’immigration. Le reste des besoins a été ignoré. Les quartiers en souffrance se sont multipliés. Ils ont été balayés par le cyclone, dont on savait par ailleurs qu’il était attendu. La crise humanitaire est terrible.

François Bayrou, le nouveau Premier ministre français, a annoncé son intention de "mobiliser l’ensemble des moyens" de l'État pour venir en aide aux habitants. Le préfet, François-Xavier Bieuville, a évoqué des chiffres alarmants, estimant qu'il y aurait "certainement plusieurs centaines de morts" et peut-être même "quelques milliers" de victimes. 

Selon lui, il est essentiel de se préparer à une réponse collective face à cette tragédie nationale qui se profile. Le ministre démissionnaire des Outre-mer, François-Noël Buffet, a souligné la prudence qui doit prévaloir dans ce contexte, indiquant que le bilan humain "reste impossible à dresser". De plus, les dégâts matériels subis par le territoire pourraient s'élever à plusieurs milliards d'euros.

Des populations dans le dénuement

La situation à Mayotte est d’autant plus critique que ce département fait face à des crises sociales et sécuritaires persistantes. Depuis plusieurs années, l'habitat précaire, notamment les bidonvilles qui s'étendent sur les collines mahoraises, a été particulièrement vulnérable aux intempéries. 

Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a confirmé que ces infrastructures avaient subi des destructions massives.

Alors que le gouvernement Bayrou se constitue, l'heure est à l'action rapide et coordonnée. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer l'ampleur des dégâts et, plus important encore, pour répondre aux besoins immédiats des Mahorais, qui se retrouvent dans une situation tragique en plus de la pauvreté extrême et de l’abandon par les gouvernements successifs.