Le grand reporteur aurait été victime d'une bavure de l'opposition. (DR)

Qui a tué le journaliste de France 2, Gilles Jacquier ?

Opposition et autorité syrienne se rejettent la responsabilité de la mort, le mercredi 11 janvier à Homs, du journaliste de France 2 Gilles Jacquier. La justice française a ouvert une enquête.

Selon le journal Le Figaro, le grand reporteur aurait été victime d’une bavure de l’Armée syrienne libre (ASL) en lutte contre le régime de Bachar al-Assad. Cette information aurait été communiquée par « un dirigeant d’une organisation des droits de l’homme » de Homs à « un responsable de l’opposition syrienne en France », affirme le quotidien.

Un responsable de la Ligue arabe aurait également déclaré : « nous savons désormais qu'il y a eu une bavure commise par l'Armée syrienne libre ».

La représentation de l'ASL à Paris a « formellement démenti » ces informations, accusant le régime Bachar Al-Assad.

« L'armée régulière d'Assad est bel et bien l'auteur de ce crime, car seule son armée possède les obus. Et pour leur part, les seules armes que détiennent les soldats de l'ASL pour assurer la protection des civils sont des armes de petit calibre comme les kalachnikovs et des RPG », a soutenu l’ASL.

Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte sur plainte du groupe France Télévisions auprès du procureur de la République de Paris.

Gilles Jacquier est le premier journaliste occidental tué en Syrie depuis le début de la révolte populaire contre le régime du président Bachar Al-Assad, il y a dix mois.

Le reporteur a été tué à Homs par un tir lors d'un voyage autorisé et encadré par le régime du président Assad, bastion de la contestation. Il se trouvait dans un quartier alaouite lorsque les tirs ont eu lieu.